Aujourd’hui, nous échangeons la majorité de nos écrits par voie électronique, souvent par messagerie instantanée et de façon très informelle.
Faute de les utiliser régulièrement, nous oublions parfois comment rédiger les formules de politesse nécessaires dans certains types de correspondances.
Les lettres traditionnelles conservent des codes assez stricts. Les courriels quant à eux ont un style plus efficace, mais les formules de politesse y restent toutefois de mise dès que l’on sort de la sphère amicale.
Il serait dommage de voir votre lettre de candidature rejetée pour ce genre de détail. Et même un courrier de réclamation sera plus efficace si vous faites preuve de politesse dans votre formulation.
Il existe des ouvrages complets sur la question, mais en réalité, il suffit de deux ou trois formules pour s’en sortir dans presque toutes les situations.
Voici donc un rappel concis pour vous éviter quelques faux pas… sans vous arracher les cheveux à faire le tour de la toile.
La différence entre la lettre « papier » et le courriel
La lettre traditionnelle, manuscrite ou imprimée, se raréfie de nos jours, mis à part pour les lettres de motivation et autres candidatures. En général, ce type de courrier présente une longueur d’une à deux pages (de 250 à 450 mots), ce qui implique une présentation développée.
Le courriel en revanche favorise la concision et l’efficacité, et dépasse rarement les 200 mots.
Suivant la même logique, les formules de politesse seront donc plus recherchées dans un courrier papier que dans un courriel.
Maîtriser les formules de politesse dans une lettre classique
La formule d’appel
« Madame, monsieur, »
C’est la formule traditionnelle si vous ne connaissez pas votre destinataire.
Si vous vous adressez à une personne spécifique, utilisez uniquement
« Madame, » ou « Monsieur, » selon le cas.
Note : évitez de mentionner le nom de famille à la suite, ce qui fait inévitablement penser à une publicité racoleuse…
En revanche, vous pouvez mentionner le titre de la personne le cas échéant :
« Monsieur le directeur, » ou encore « Madame la Présidente, »
Dernier point, réservez « Cher/Chère untel » à la correspondance amicale. Dans un courrier formel, cette formulation apparaîtra souvent maladroite.
La formule de fin
Reprenez la formule d’appel entre virgules. Voici quelques exemples de formules standard que vous pouvez utiliser sans craindre de faire de faux pas :
« Veuillez recevoir, madame, monsieur, mes salutations distinguées. »
« Je vous prie d’agréer, madame, monsieur, mes sincères salutations. »
« Veuillez croire, madame, monsieur, à l’assurance de mes sentiments respectueux. »
Petite précision linguistique (parce que quand même, je suis écrivain public, et que je suis tatillonne, oui, je l’avoue) : on croit à des sentiments (et on croit — ou pas — en dieu, mais pas en des sentiments en tout cas) même si la faute est tellement courante qu’en toute probabilité, personne ne vous en tiendra rigueur !
Note : la conclusion de votre lettre peut être accolée à la formule de politesse. Dans ce cas, pour conserver une syntaxe fluide, privilégiez une forme à la 1re personne « je » :
« Dans l’attente de vous rencontrer, je vous prie de recevoir… »
« Vous souhaitant bonne réception, je vous prie d’agréer… »
Maîtriser les formules de politesse dans un courrier électronique
La formule d’appel
Comme dans la lettre classique, si on veut rester formel, on utilisera :
« Madame, monsieur, » « Madame, » ou « Monsieur, » selon le destinataire.
Cependant, les formules ci-dessous sont tout à fait acceptables également :
« Bonjour madame, » « Bonjour monsieur, » voire un simple « Bonjour, »
Et en version plus conviviale, si vous avez l’habitude d’appeler la personne par son prénom :
« Bonjour Tatiana, » ou « Bonjour Charles, »
Note : en revanche, comme dans la lettre, évitez de mentionner le nom de famille ici.
La formule de fin
Ici, pas besoin de se casser la tête, pour une fois, c’est simple ! La formule plus courante et la plus sûre reste ici sans conteste :
« Cordialement, »
Vous pouvez éventuellement la moduler pour ajouter un peu de sympathie :
« Bien cordialement, » ou encore « Bien à vous, » même si ce dernier est critiqué par certains puristes qui considèrent que c’est un calque de l’anglais.
Note : contrairement à ce qui peut se faire dans les lettres, on sépare dans un courriel la conclusion et la formule de politesse :
« En vous remerciant par avance pour votre réponse.
Cordialement, »
« Je reste à votre disposition pour tout autre renseignement.
Bien cordialement, »
J’espère que ce petit récapitulatif vous sera utile. Et si vous hésitez sur un courrier spécifique, n’hésitez pas à faire appel à votre écrivain public !