page de garde de Bullet journal avec la clé des puces et icônes utilisées

Bullet Journal, compagnon de vos projets en 2024?

La nouvelle année est arrivée ! L’heure des bilans, des bonnes résolutions et des grands projets.

C’est aussi souvent le moment d’adopter un nouvel agenda. Et si cette année vous passiez au Bullet Journal ?

Vous en avez peut-être déjà entendu parler, peut-être même l’utilisez-vous déjà.

Aujourd’hui, je vais revenir sur les bases du Bullet Journal (ou BuJo pour les intimes) et tenter de répondre à un maximum de questions pour que vous puissiez décider si vous voulez tester cet outil. Ou pas.

Car on ne peut pas nier l’effet de mode lié au Bullet Journal, alors que cet outil ne correspond pas nécessairement aux besoins de tous.

Qu’est-ce qu’un Bullet Journal ?

C’est un peu comme un agenda ou un planner – mais pas exactement. Et ce « pas exactement » change absolument tout. On y revient dans un instant avec toutes ses caractéristiques.

Qui a inventé le Bullet Journal ?

L’Américain Ryder Carroll a mis au point et breveté cette méthode d’organisation. Son site officiel (en anglais uniquement) donne les bases que j’ai utilisées dans cet article, ainsi que des produits commerciaux pour approfondir la méthode.

Pourquoi cela s’appelle-t-il comme ça ?

En anglais, les « bullets » sont les puces que l’on met en début de liste.

Quelles sont les caractéristiques d’un Bullet Journal ?

Les puces

La base du Bullet Journal, ce sont ces fameuses puces. Ryder Carroll a fondé sa méthode d’organisation sur trois types de puces :

Tâche à faire
Événement
Notes

Il suffit ensuite de les combiner selon les besoins, par exemple si un événement implique des sous-tâches, ou que vous voulez y associer des notes.

Les puces de tâches sont vouées à évoluer, selon le cas :

X Tâche accomplie
> Tâche transférée (au jour/mois suivant)
< Tâche reprogrammée (dans le future log)
Tâche annulée

Ces puces peuvent être agrémentées de petites icônes supplémentaires, les deux principales étant * (pour marquer un item prioritaire) et ! (pour une idée inspirante)

* • Tâche urgente ou prioritaire
! – Note à ne pas oublier

Les collections

Les pages que Ryder Carroll appelle les « collections » collectent des informations spécifiques et reliées. Les seules collections indispensables à une bonne organisation sont l’index, le « future log », le planning mensuel, et les pages quotidiennes.

L’index

Il est évidemment indispensable pour retrouver toutes vos informations. Cela implique de numéroter les pages. Certains carnets du commerce sont déjà paginés, mais vous pouvez très bien le faire vous-même aussi.

Astuce : faites-le au fur et à mesure ou par bloc de 30 ou 50 pages plutôt que de vous farcir 250 pages d’un coup !

Le « future log »

C’est là que vous allez pouvoir inscrire tout ce qui concerne les projets à moyen ou long terme sur l’année à venir.

Concrètement, vous allez diviser deux ou trois doubles pages en sections pour chaque mois de l’année à venir.

La méthode d’origine n’inclut pas de calendrier. Il vous suffit de consigner les événements déjà prévus ou les tâches à faire dans la case correspondant au mois concerné. Même si vos notes ne sont pas dans l’ordre chronologique, ce n’est pas un problème, puisque vous réordonnez tout chaque mois dans le planning mensuel.

Le planning mensuel

Vous allez le créer chaque nouveau mois : généralement, il inclut sur la page de gauche un calendrier, afin d’enregistrer précisément vos rendez-vous et dates importantes ; et sur la page de droite les tâches, notes et événements spécifiques à ce mois.

Vous allez consigner ici tout ce que vous aviez inscrit dans le planning à long terme, sans doute ajouter de nouvelles entrées, et le cas échéant reporter ce que vous n’avez pas terminé le mois précédent.

Les pages quotidiennes

Chaque jour, première chose le matin ou dernière le soir selon vos préférences, vous allez dater votre entrée quotidienne et y écrire vos tâches et événements du jour.

Vous dressez et adaptez votre liste au fur et à mesure, en fonction du planning mensuel, et de ce que vous avez terminé ou non la veille.

Voilà, le Bullet Journal, c’est ça, et rien de plus. Un outil d’organisation ultra modulable. Vous pouvez vous l’approprier et en faire tout ce que vous voulez.

Cela dit, la plupart des adeptes y ajoutent des collections diverses, des décorations ou des « trackers » (compteurs ou tableaux de suivi). En fonction de vos besoins et de vos envies, n’hésitez pas à piocher des idées, mais ce n’est pas une obligation.

Quelle est la différence avec un agenda classique ou planner ?

Un Bullet Journal s’écrit au jour le jour page après page, sans préparer les jours/semaines/mois à l’avance. Le « future log » du début permet de consigner tout ce qui va venir, et on reporte au fur et à mesure les infos/rendez-vous/tâches applicables.

C’est cette différence qui confère tout son intérêt au système du BuJo. Vous économisez du papier si vous n’avez pas grand-chose à noter. À l’inverse, vous avez tout l’espace nécessaire pour un gros événement qui génère des notes et listes de tâches à rallonge.

Le fait d’écrire au jour le jour vous laisse la possibilité d’insérer une collection à tout moment. Avec l’index, vous le retrouverez de toute façon. En outre, garder les notes de façon chronologique permet de mieux visualiser ou mémoriser.

Par ailleurs, cela vous donne la liberté de commencer votre BuJo à n’importe quelle date. Vous n’êtes pas prisonnier de l’année civile ou scolaire comme dans les agendas et planners du commerce.

Quel carnet utiliser ?

La mode du BuJo a ouvert un marché fructueux, et toutes les marques sortent leur carnet « spécial Bullet Journal ». Celui-ci est souvent accompagné d’une notice et de divers accessoires : tampons, autocollants, etc. Pour les amoureux de papeterie, cela fait certes de jolis cadeaux. Mais à mon humble avis, on perd l’esprit 100 % modulable et fait maison du BuJo dès lors que le carnet est prêt à l’emploi.

Les adeptes de BuJo sur Pinterest ou Instagram ont chacun leurs carnets favoris, avec des inconditionnels de telle ou telle marque. Un modèle souvent plébiscité est le Leuchtturm 1917, un format A5 à couverture rigide, paginé et doté de pages « index ». Je l’ai testé : il est de bonne qualité, mais assez cher. On trouve des carnets tout aussi appropriés à des tarifs plus abordables.

N’oubliez pas que le principe du Bullet Journal est de pouvoir utiliser n’importe quel cahier ou carnet, puisque c’est vous qui décidez ce dont vous aurez besoin. Que l’on parle du format, de la réglure ou du type de couverture et de reliure, tout dépend de ce que vous voulez en faire, dans quelles conditions vous allez l’utiliser. Testez différentes combinaisons, vous découvrirez ce qui vous convient.

Conseil pratique : si vous voulez écrire au feutre ou y ajouter des décorations, prenez un grammage de papier au minimum de 80 ou 90 g/m2, sinon l’encre risque de traverser.

Quel stylo utiliser ?

Vous trouverez des forums entiers dédiés à ce sujet. Si vous êtes accro aux fournitures de bureau, c’est un sujet de la plus haute importance. Mais si vous êtes du genre sobre et efficace, le premier bic qui vous tombe sous la main fera l’affaire.

Si vous avez opté pour un petit format, vous apprécierez peut-être les feutres de dessin industriel aux mines extra-fines.

Si comme moi vous utilisez des codes couleur, il vous faudra au moins quelques surligneurs.

Et si vous avez l’âme créative, le Bullet Journal vous permettra d’exploiter toute votre panoplie de stylos, feutres, crayons de couleur, et même la peinture si vous le souhaitez !

Les applis Bullet Journal

Je n’ai jamais testé, car j’aime vraiment travailler sur papier plutôt que sur écran. De plus, j’ai du mal à concevoir que l’on puisse tirer autant de possibilités d’une appli.

Mais il est indéniable que davantage de gens ont sur eux leur smartphone qu’un carnet et un stylo. Donc oui, des applis existent pour Android et IOS, gratuites ou payantes. Si vous êtes adepte de l’agenda sur votre smartphone, c’est peut-être une option à explorer.

Les avantages du Bullet Journal

Sa souplesse ! Vous utilisez juste la place nécessaire, et vous avez toujours autant de place qu’il vous faut. Vous créez un outil parfaitement sur mesure selon vos projets, besoins et habitudes d’organisation.

Idéal pour l’organisation et le suivi de projets importants qui s’étalent sur le moyen ou long terme, comme par exemple planifier un mariage, écrire un livre, perdre du poids, faire un suivi sportif, monter une entreprise… Vous gardez une vue d’ensemble de votre progression sur une page dédiée, tout en reportant les tâches à accomplir sur les jours ou périodes correspondants.

Personnalisable à l’infini : sobre et efficace, ou œuvre d’art à part entière, tout est possible selon votre humeur et vos envies.

Les pièges du Bullet Journal :

Vouloir faire « comme il faut » ou « comme les autres » et se mettre la pression sur le côté esthétique. Un Bullet Journal griffonné au stylo bille sur un cahier d’écolier est peut-être exactement ce dont vous avez besoin !

Pour les maniaques de l’organisation et autres « control freaks » (comme moi), le risque est de se mettre trop la pression. Le BuJo est un outil de productivité tellement génial qu’on a parfois tendance à optimiser cette productivité à outrance. On empile les tâches et on culpabilise de ne pas en accomplir suffisamment. Gardez aussi du temps pour ne rien faire et ne PAS avancer vos projets !

Pour conclure

Le Bullet Journal reste à mon sens une méthode d’organisation absolument géniale dans sa simplicité et sa malléabilité.

Comme tout outil, il faut apprendre à l’exploiter, et surtout ne pas en faire une fin en soi.

Gardez la main, ne devenez pas esclave de votre BuJo ! Faites ce qui vous est utile, ce qui vous plaît, et surtout ce qui vous fait du bien !

Et vous, quel est votre système d’organisation favori ? Avez-vous testé le BuJo, les applis, qu’en pensez-vous ? Racontez votre expérience dans les commentaires.

Bonne année et bons projets en 2024 !

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